Le GIEC appelle à changer en profondeur l’agriculture et l’alimentation
La gestion des terres, la production agricole et l’alimentation doivent changer en profondeur pour réduire le réchauffement climatique, relève le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) dans un nouveau rapport, à défaut, la sécurité alimentaire, la santé et la biodiversité seront menacées.
Ce rapport spécial porte sur les liens entre les dérèglements climatiques, la désertification, la dégradation des terres, la gestion durable des terres et la sécurité alimentaire. Il observe que la croissance démographique mondiale couplée à des mutations des habitudes alimentaires font peser une pression inédite sur les terres arables et les réserves d’eau. Les experts du GIEC ne préconisent pas l’arrêt, mais une réduction de la consommation de viande et une modification des régimes alimentaires.
Le rapport du GIEC s’inscrit dans la préparation de la prochaine conférence sur le changement climatique qui se tiendra en décembre au Chili. Le réchauffement risque de perturber la production agricole, de réduire les rendements et d’augmenter les cours. D’ici 2050, le prix des céréales devrait connaître une augmentation médiane de 7,6%, avec des conséquences immédiates sur la sécurité alimentaire des populations les plus pauvres. A l’échelle de la planète, la production d’huiles végétales et de viande a plus que doublé depuis 1961. Par ailleurs, 25 à 30% de la production agricole est perdue ou gâchée.
La planète compte 2 milliards de personnes en surpoids ou obèses mais aussi 821 millions de personnes victimes de sous-nutrition.