Le vrac, nouveau phénomène de consommation
Le vrac est 10 à 15% moins cher que le produit emballé, cependant le résultat est souvent brouillé du fait qu’une partie des produits est vendue en bio, avec des prix plus élevés.
Un élément est essentiel : acheter en vrac, c’est prendre ce dont on a besoin, ni plus, ni moins. Le circuit de distribution joue également un rôle : la petite épicerie spécialisée de proximité étant normalement moins bien placée en prix que la grande surface, le circuit de livraison est plus coûteux. Les livraisons en vrac exigent de transvaser les produits dans des contenants qui doivent être nettoyés à chaque changement de lot, contrôlés régulièrement, sans oublier les frais de personnel.
Si la grande distribution se lance vraiment, la tendance va changer d’ampleur, mais des freins existent chez les fabricants, notamment car les chaînes de fabrication ne sont pas prévues pour le vrac. Cela exige de modifier les équipements des usines, ce qui représente des investissements considérables. De plus, les dates de péremption tout comme les numéros de lots doivent systématiquement être apposés sur les achats en vrac. La démarche sera donc complexe pour parvenir à une part de marché significative.
Le vrac a nécessairement besoin d’un cadre réglementaire afin de professionnaliser les pratiques. Le consommateur doit être assuré lorsqu’il achète un produit vrac que celui-ci est sain. La crainte de la contamination est évidemment plus élevée sur ce type de produits non protégés par un emballage.
La conversion au vrac va nécessiter de la réflexion, des adaptations, des investissements, mais le mouvement semble répondre à des attentes environnementales profondes.