Fraudes : les dix aliments les plus à risque en Europe
Chaque année, la Commission européenne publie le rapport du réseau européen de lutte contre la fraude alimentaire (Administrative Assistance and Cooperation system – Food Fraud). Créé en 2015, à la suite de la crise du Horsegate, ce réseau facilite aujourd’hui la coopération entre les États membres pour identifier des cas suspects de fraude alimentaire. Ce qui permet de cibler les denrées à risque. D’après le rapport de 2019, les graisses et huiles arrivent en tête des dix catégories de produits, du fait de l’huile d’olive qui constitue le produit le plus notifié.
Par rapport à l’année précédente, les « aliments diététiques », les « sous-produits animaux » et « miel et gelée royale » ont été devancés au classement par la viande de volaille, les céréales et produits de boulangerie. Tandis que les noix et fruits à coque font leur entrée au classement », précise le rapport.
Dans 47 % des cas, les non-conformités sont liées à des étiquetages trompeurs. Il s’agit par exemple de produits affichant un label bio, mais qui ne le sont pas en raison de la présence de résidus de pesticides détectés lors d’analyses.
Les cas de dilution, de substitution, d’addition ou de retrait constituent le second motif (20 %). D’après le rapport, ces fraudes interviennent en majorité de la viande de bœuf substituée par du porc ou de la viande de cheval. Les végétaux sont également concernés (feuilles d’olivier dans de l’origan, ou du riz Basmati, qui contient un mix de différentes variétés moins onéreuses).
L’utilisation de process ou de traitement interdits en Europe est également répertoriée (16 %). C’est le cas en 2019 de fruits et légumes traités avec des pesticides non autorisés, ou de thon dans lequel des nitrites et du monoxyde de carbone ont été ajoutés dans le but de renforcer la couleur du poisson.
Enfin, la falsification de documents (15 %) et des cas de violation de la propriété intellectuelle, comme l’utilisation inappropriée d’indications géographiques protégées (2 %) ont été recensés.
Le rapport est disponible ici